"Les pollutions sont toujours majoritairement
retrouvées dans des petites communes situées en zone rurale (en moyenne 500
habitants, soit des communes de la taille d'un village)", peut-on lire
dans l'étude de l'UFC Que Choisir. L'association note en effet que le coût de
la dépollution est très élevé et difficile à assumer pour ces villages. Ainsi,
en deux ans et demi, le niveau de contamination a reculé de 35% dans les
communes de plus de 5.000 habitants mais a bondi de 8% dans celles de moins de
500 résidents.
L'agriculture, principale cause de pollution
En 2014, comme en 2012, l'activité agricole demeure la
principale cause de contamination de l'eau potable. Elle représente "63 %
des dépassements subis par les consommateurs. Par ordre d'importance, on relève
d'abord des pollutions en pesticides (60% des pollutions d'origine agricoles -
561.900 consommateurs potentiellement touchés), puis les nitrates (21% des
pollutions agricoles - 204.700 consommateurs éventuellement concernés) et le
sélénium (18%). Cette dernière contamination est récente et s'explique par
"une surexploitation des nappes phréatiques lorsque l'eau, située en
profondeur, entraîne avec elle ce minéral présent dans les roches".