Eau : l'activité agricole demeure la principale cause de pollution !




Globalement, les Français ont accès à une eau du robinet de bonne qualité... Dans une enquête parue mardi, l'UFC Que Choisir pointe cependant du doigt les moyens utilisés pour la rendre consommable: "Plutôt que de protéger efficacement ses captages, la France préfère dépenser des fortunes à dépolluer sa ressource en eau, seul moyen d'en garantir la potabilité", écrit le président de l'association, Alain Bazot.

Les petites collectivités en première ligne

"Les pollutions sont toujours majoritairement retrouvées dans des petites communes situées en zone rurale (en moyenne 500 habitants, soit des communes de la taille d'un village)", peut-on lire dans l'étude de l'UFC Que Choisir. L'association note en effet que le coût de la dépollution est très élevé et difficile à assumer pour ces villages. Ainsi, en deux ans et demi, le niveau de contamination a reculé de 35% dans les communes de plus de 5.000 habitants mais a bondi de 8% dans celles de moins de 500 résidents.

L'agriculture, principale cause de pollution

En 2014, comme en 2012, l'activité agricole demeure la principale cause de contamination de l'eau potable. Elle représente "63 % des dépassements subis par les consommateurs. Par ordre d'importance, on relève d'abord des pollutions en pesticides (60% des pollutions d'origine agricoles - 561.900 consommateurs potentiellement touchés), puis les nitrates (21% des pollutions agricoles - 204.700 consommateurs éventuellement concernés) et le sélénium (18%). Cette dernière contamination est récente et s'explique par "une surexploitation des nappes phréatiques lorsque l'eau, située en profondeur, entraîne avec elle ce minéral présent dans les roches".

Face à ce constat, l'association de consommateurs demande aux agences de l'eau de mobiliser des moyens bien plus importants sur la prévention de la pollution. Elle appelle par ailleurs le gouvernement à faire respecter les objectifs du Grenelle de l'environnement, concernant la protection des captages prioritaires.